Interdire la chlorella au rayon des superaliments serait une hérésie : cette algue d’eau douce, d’un vert intense, regorge de protéines, de fer, de vitamines B et C et d’antioxydants à faire pâlir bien des végétaux. Mais savoir quand l’intégrer à sa routine quotidienne, voilà une question qui mérite précision.
Quand doit-on prendre de la chlorella ?
La chlorella n’est pas réservée aux initiés des compléments alimentaires. Son champ d’action s’étend bien au-delà d’un simple coup de pouce à l’immunité. Plusieurs études mettent en lumière son potentiel auprès de personnes confrontées à la chimiothérapie ou à la radiothérapie, en aidant le corps à mieux tolérer ces traitements souvent éprouvants. Pour ceux qui vivent avec le VIH ou un cancer, cette algue verte contribue à soutenir le système immunitaire, notamment en favorisant la production de globules blancs, indispensables pour lutter contre les infections.
Certains choisissent la chlorella pour limiter les dégâts causés par l’exposition aux radiations, ou pour aider l’organisme à se défendre contre les métaux lourds comme le plomb. Son usage ne s’arrête pas là : elle intervient aussi dans la gestion de troubles digestifs tels que la constipation, la diverticulite ou encore des maladies inflammatoires de l’intestin. En cas d’ulcère d’estomac, elle trouve également sa place.
Son spectre ne s’arrête pas à la sphère digestive. On la retrouve dans la prévention ou l’accompagnement de nombreux maux : asthme, mauvaise haleine, fibromyalgie, taux de cholestérol trop élevé, hypertension artérielle, déficit en vitamine B12, syndrome prémenstruel, infections à trichomonas, ou encore dans des affections comme la leucoplasie vulvaire (ces fameuses taches blanches sur la muqueuse génitale).
La liste des motivations à consommer la chlorella s’allonge encore : gain d’énergie, soutien à la détoxification, et amélioration des fonctions cognitives. Derrière chaque gélule, il y a souvent l’envie de se sentir aligné, plus résistant, et de donner un coup de pouce à l’organisme sans basculer dans l’excès.
Quels sont les risques liés à la prise abusive de chlorella ?
Prendre de la chlorella, oui, mais pas à l’aveugle. Les recherches indiquent qu’une consommation sur deux mois ne pose généralement pas de souci notable. Mais au-delà, gare aux effets indésirables. Ballonnements, troubles digestifs, fatigue persistante, nausées, voire crampes abdominales peuvent apparaître si la dose quotidienne devient excessive.
Ce n’est pas tout. Des allergies ont été signalées, et certaines peuvent s’avérer sévères : difficultés respiratoires, réactions allergiques violentes, y compris l’anaphylaxie. Les femmes enceintes ou allaitantes, quant à elles, avancent dans l’inconnu : les études manquent pour garantir la sécurité de la chlorella dans ces situations.
Un autre point de vigilance s’impose pour celles et ceux sous traitement anticoagulant (warfarine ou autres) : la chlorella peut interférer avec leur efficacité. Attention également à la présence d’iode dans certains compléments, qui peut poser problème aux personnes allergiques à cet élément.
Avant d’adopter la chlorella, mieux vaut jouer la carte de la transparence avec son médecin. Informer sur les suppléments pris, naturels ou non, permet d’anticiper des interactions parfois imprévues et d’éviter les mauvaises surprises.
Ce qu’il faut retenir
Pour les adeptes de la chlorella, l’argument est limpide : difficile de trouver un complément alimentaire aussi riche pour combler certaines carences, notamment chez les végétariens et végétaliens. La littérature scientifique commence à esquisser des pistes prometteuses, même si le dernier mot n’est pas encore dit. Utilisée avec discernement, la chlorella offre un appui appréciable, mais elle ne saurait se substituer à l’équilibre ni à la vigilance. Certains y voient un atout, d’autres un simple coup de pouce. Quoi qu’il en soit, la prudence s’impose : mieux vaut savourer ses bienfaits que d’en subir les excès. Voilà où s’arrête la promesse et où commence la responsabilité.

