La Prévention des Troubles Musculo-Squelettiques

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Souvent ignorés, les troubles musculo-squelettiques (TMS) impactent considérablement la qualité de vie et la performance en entreprise. En effet, cette pathologie concernant les muscles, les articulations et les os d’un individu sont dus à la pression trop importante subie par le corps en milieu professionnel. Il est important de prévenir ce mal pour éviter au mieux un handicap aussi dans la vie professionnelle que dans la vie privée. Découvrez dans cet article comment prévenir les Troubles Musculo-Squelettiques en plusieurs étapes.

La mobilisation

Il s’agit d’une pathologie qui naît dans le cadre professionnel et ainsi, la direction doit s’engager afin de prévenir cela. Cet engagement doit comprendre :

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  • Les enjeux et la démarche de prévention ;
  • La disponibilité des moyens nécessaires (humains, financiers, temporels)
  • L’association des différents services, les représentants du personnel, le CHSCT et/ ou les instances représentatives du personnel sans oublier le service de santé au travail  et
  • l’appel, si nécessaire, des partenaires externes à l’entreprise (CARSAT/CRAM/CGSS, IPRP, ergonome consultant, ARACT…).

Cette étape vise de permettre la motivation, l’information et la compréhension des enjeux de la démarche à tous les acteurs. Ainsi, cette intervention sera conduite comme un véritable projet, avec tous les outils et critères nécessaires (pilotage, groupes de travail, les objectifs, les échéances et les critères d’évaluation). La condition de réussite de cette prévention est d’agir ensemble.

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L’investigation

L’investigation dans le processus de prévention des TMS est une étape avec plusieurs sous-étapes.

La connaissance du risque

L’objectif visé est la recherche des données sur la santé des salariés et celle de l’entreprise. Ce qui permettra d’identifier le risque et de déterminer les situations de travail à analyser en priorité. Ce, grâce à des entretiens avec les salariés, l’analyse des données existantes sur la santé et des données de l’entreprise.

L’analyse des situations de travail et l’identification du facteur de risque

Le but est de dépister les situations de travail à risque et d’en rechercher les causes. Il faudra donc analyser le travail réel (entretiens et observations) et effectuer des mesures permettant d’évaluer le dimensionnement du poste ainsi que l’environnement physique.

De plus, il faudra évaluer les sollicitations biomécaniques (la répétitivité des gestes, le maintien prolongé de la posture, les efforts excessifs, etc.). L’autre niveau consistera à l’évaluation des facteurs psychosociaux et organisationnels. Entre autres les horaires et le rythme de travail, l’organisation de la polyvalence, de la rotation des postes, les modes de communication et tant d’autres facteurs. Ce qui permettra d’identifier des pistes de solutions dans l’étape suivante.

La maîtrise

Dès que les facteurs de risque sont identifiés, ils doivent être maîtrisés pour mieux prévenir les  TMS. Ainsi, il faudrait modifier les situations de travail afin de réduire les contraintes pesant sur les salariés. À cet effet, l’entreprise doit mettre en place des solutions suite aux pistes de prévention identifiées antérieurement. Pour être efficace, il est nécessaire de planifier cette prévention.

Celle-ci repose principalement sur :

  • La réduction des sollicitations professionnelles ;
  • L’information – formation des entreprises et de leurs salariés et
  • le maintien des capacités fonctionnelles.

La première contrainte peut être réduite en agissant sur la conception des équipements de travail (chaines, postes, outils …), des produits de fabrication et de l’organisation. Comme exemple, l’entreprise pourrait courber un outil plutôt que le poignet ou choisir des machines moins vibrantes possibles.

Quant à l’information – formation, informer les salariés sur les pathologies diagnostiquées permet de réduire leurs conséquences sur la santé. De plus, la formation permettra la prévention des risques à la fois à différents niveaux dans l’entreprise et l’accompagnement dans l’évolution des pratiques professionnelles.

Enfin le maintien des capacités fonctionnelles concerne des activités physiques régulières avant la prise de postes à forte exigence physique. Cependant, il doit être envisagé comme une mesure complémentaire.

L’évaluation

L’évaluation de l’intervention est la dernière étape de la démarche de prévention. Elle doit être prévue dès l’initiation de la démarche afin de mettre en place des indicateurs de suivi pertinents se rapportant aux objectifs poursuivis. Ces indicateurs évaluent l’état de santé des salariés vis-à-vis des TMS et ainsi, l’efficacité des mesures mises en place.  Il faut de plus d’autres indicateurs permettant d’apprécier l’évolution de la démarche à court, moyen et long terme. Ces derniers seront en relation avec le processus d’implantation de la démarche de prévention.

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